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NAMASTE,
Chers amis, amies, yogi, yogini,
heureuses rencontres sur le chemin,

Le calendrier nous rappelle qu’il est temps de nous arrêter… de mettre nos activités sur « PAUSE » et de nous tourner vers « nos essentiels ».

Alors je vous souhaite, à toutes et à tous, de vous ressourcer dans « vos essentiels » et d’y puiser inspiration et bonnes énergies.

Puissions-nous, toutes et tous, pendant ces moments en marge d’un monde qui va trop vite, nous reconnecter profondément à la « JOIE SANS CAUSE », dont nous avons tous l’intuition, si ce n’est l’expérience…

Belles et heureuses fêtes de fin d’année,
Et au plaisir de nous retrouver en 2020.

Michèle

 

 

J’aime me laisser inspirer par le livre de Martine Buttex, « Les 108 Upanishads ». En cette fin d’année, voici ma récente lecture, illustrée.

yogamrita anapurna
Mont Anapurna, Himalaya

Annapurna Upanishad

III-1. « Nidagha demanda: « Quelle est la nature de la libération hors du corps (videhamukti)? Quel sage l’a possédée? A l’aide de quel yoga a-t-il atteint cet état suprême? »

III-2. Ribhu lui répondit: « Dans la région de Suméru, le célèbre sage Mandavya devint libéré de son vivant et s’aidant de la vérité selon l’enseignement de Kaundinya.

III-3. Lorsqu’il eut atteint l’état de libéré-vivant, ce connaisseur prééminent de Brahman, ce grand sage, prit la décision – une fois pour toute – d’abstraire ses organes sensoriels de tout contact avec leurs objets respectifs.

III-4. Il s’assit dans la posture du lotus, maintint ses yeux mi-clos, et évita soigneusement et sans hâte tout contact avec les objets du plan intérieur comme du plan extérieur.

III-5. Puis, recourant à son mental exempt de toute négativité, il réfléchit au degré de stabilité qu’avait atteint son esprit: « C’est clair, même quand je l’abstrais, cet esprit – le mien! – est effroyablement dissipé.

III-6. Il folâtre, d’un bout d’étoffe à un pot, et de celui-ci à une grosse carriole! Oui, cet esprit folâtre parmi les objets comme un singe sautille d’un arbre à l’autre.

III-7. Les cinq ouvertures sensorielles (jnanendriyas), à savoir les yeux, les oreilles, le nez, la langue et la peau, je les surveille de près, d’un esprit vigilant.

III-8. Ô vous, organes des sens! Abandonnez donc peu à peu votre état de perpétuelle agitation. Me voici, moi, l’Atman spirituel d’essence divine, le témoin universel!

(…)

III-12. Ayant été purifié de part en part, je persévère dans l’égalité d’humeur, prenant un égal plaisir en toutes circonstances, de la façon dont les choses se présentent. Je suis pleinement éveillé, et néanmoins profondément endormi; et bien que je dorme d’un sommeil sans rêve, je suis néanmoins totalement éveillé.

(…)

III-15. Tel l’oiseau qui, pour s’envoler à travers le ciel, s’extirpe du filet dans lequel il s’était empêtré, le sage se débarrasse de toute identification avec les organes sensoriels; puis il perd conscience de ses membres, devenus des appendices illusoires.

III-16. Il a gagné ce savoir qui est celui de l’enfant nouveau-né; et, comme si l’air devait à son tour renoncer à son pouvoir vibratoire, il en a terminé avec cette tendance compulsive de la conscience à s’attacher aux objets.

III-17. Il a atteint ensuite à cet état de la conscience que rien ne peut qualifier, état d’Être pur et simple. Ayant pris refuge, pour ainsi dire, dans l’état de sommeil sans rêve, il est demeuré immuable, telle une montagne.

(…)

yogamrita amethyste lampeIII-23. Oui, le sage est devenu Cela, le son qui n’a jamais été prononcé, le sans-mouvement, ce qui illumine même les lumières; Cela qui est le principe dont la seule preuve est l’expérience que l’on peut en avoir – ainsi demeure le sage, en tant que Cela.

III-24. Cela, qui est non-né, immortel et sans commencement, qui est l’état originel et immaculé, un et indivis, – ainsi demeure le sage, en tant que cela, dans un état plus subtil que celui de l’espace éthéré (akasha). En l’espace d’un instant, il est devenu la Divinité qu’il vénérait. »


Anapurna Upanishad, chapitre III, traduction de Martine Buttex, pages 599-601, Les 108 Upanishads, éditions DERVY.

Om Shanti,
Michèle

Michèle Lefèvre Granclément

Le Yoga m'accompagne au quotidien depuis longtemps et je le transmets depuis 1991. La méditation et la pratique des différents aspects du Yoga Intégral, les rencontres sur le chemin, et l'étude des textes sacrés / philosophiques, sont mes sources d’inspiration. L'amour de la Nature et l'approche holistique de la santé, depuis l'enfance, m'ont conduite à mettre en pratique conjointement les sagesses de l'Ayurveda et du Yoga, puis à étudier leurs synergies. La Joie et l'évidence de la transmission de ces voies sœurs découlent de cette expérience de Vie.

5 Comments

  • Giovanna dit :

    Merci Michèle et tous mes Voeux de santé et d’amour.

  • Michèle dit :

    Merci Giovanna. Tous mes vœux et de belles fêtes!

  • Drapeau dit :

    Merci beaucoup Michèle pour ce magnifique article Belle fin d Année je t embrasse avec toute mon amitié Janick

  • Jean-Louis dit :

    voici la phrase qui m’a le plus marquée dans ce texte:
    «Me voici, moi, l’Atman spirituel d’essence divine, le témoin universel!»
    Parce que Chaque fois que nous revenons à l’état de Témoin, nous nous rapprochons de notre vraie nature par delà toutes les vicissitudes de notre vie.
    Bonne fin d’année à toi, Michelle et à tous.
    OM
    Namaste

  • Michèle dit :

    Merci Jean-Louis.
    « Remember, forget »
    Ce sont les deniers mots de Swami Sivananda.
    « Rappelle toi de ta nature divine, oublie la futilité de Maya ».
    Ayant constaté assez régulièrement que ma mémoire est semblable à celle du poisson rouge, instant après instant, inlassablement, je m’attèle ramener ce souvenir essentiel à mon esprit…
    Om Shanti

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